Déclaration Publique à l’occasion de la journée internationale des Droits Humains
Ce N’est pas La Même Chose !!!
Pour un Chili respectueux des Droits Humains … Les organisations internationales soussignées appellent les différents peuples du Chili et tous les Chiliens de l’étranger à s’engager dans un mouvement de solidarité envers TOUS les prisonniers politiques du Chili : prisonniers de la révolte du 18 octobre, prisonniers Mapuche, sans oublier les prisonniers d’hier et tous ceux qui subissent des persécutions politiques depuis l’époque de la dictature. La révolte du 18 octobre a généré une énergie et un mouvement porteurs d’exigences de changements profonds pour en finir avec les injustices du système hérité du dictateur et perpétué par les différents gouvernements de la Concertation, de la « Nueva Mayoría » et les deux gouvernements de Piñera. Elle a donné lieu à une répression implacable et aujourd’hui des centaines de personnes sont victimes de la prison politique, de mesures de détention domiciliaire, de condamnations arbitraires, de procès inéquitables et inhumains, tandis que d’autres victimes attendent que justice leur soit rendue, comme les quelques cinq cents personnes qui ont subi des traumatismes oculaires ou ceux dont les proches ont été assassinés. L’ »Accord pour la paix » du 25 novembre 2019 a bloqué nombre de ces revendications et a ignoré la demande d’une nouvelle Constitution rédigée par une Assemblée constituante. Malgré tout, la mobilisation populaire a permis l’approbation du principe d’une nouvelle Constitution et la mise en place d’une Convention constitutionnelle démocratiquement élue, à laquelle participent les peuples autochtones, et où la mixité et la représentation populaire sont respectées. Aujourd’hui, nous voyons bien que cet espace est en danger, mais nous espérons que les positions favorables à de profonds changements prendront la vigueur nécessaire pour parvenir à une justice sociale, économique et juridique et obtenir la liberté de nos camarades, ainsi que la reconnaissance de la légitimité de leur combat. Nous sommes nombreux à conjuguer nos efforts pour faire entendre ces causes et nous espérons que la loi visant à gracier les prisonniers politiques de la révolte sera adoptée, de même que nous demandons instamment la prise en compte de la situation de ceux qui sont persécutés de longue date, bien avant que la révolte n’éclate. Au Chili, le modèle Pinochet et les lois de la droite fasciste continuent de prévaloir ; c’est pourquoi nous dénonçons la cruauté des persécutions politiques émanant des forces hostiles au mouvement social et à ceux qui y ont participé. Notre appel s’adresse aux nouvelles autorités issues des élections du 19 décembre prochain. Nous leur demandons d’écouter les revendications populaires, notamment celles visant à la libération de ceux qui ont voulu dénoncer les injustices dans notre pays. Il va de soi que nous ne destinons pas ce message au candidat rétrograde qui cherche une réédition du pinochetisme.
Nous ne dirigeons notre appel qu’à celui qui propose une impulsion démocratique au Chili. Si Boric parvient à l’emporter, il lui appartiendra de relever le défi qui consiste à répondre aux revendications qui se sont cristallisées lors de l’explosion sociale survenue il y a deux ans et qui attendent toujours une réponse.
https://coordinadoralatinoamericanabelgica.wordpress.com/2021/12/10/declaracion-publica-en-el-dia-internacional-de-los-ddhh-derechos-humanos-para-chile-no-da-lo-mismo/